Mise au pointSclérites et épisclérites : prise en charge diagnostique et thérapeutiqueScleritis and episcleritis: Diagnosis and treatment
Introduction
L’épisclérite et la sclérite sont deux pathologies inflammatoires de l’enveloppe du globe oculaire qui n’ont été bien distinguées l’une de l’autre qu’en 1976 par l’équipe du Moorfields Eye Hospital de Londres [1]. La pertinence de cette distinction a été confirmée par toutes les études ultérieures. Schématiquement, l’épisclérite est une pathologie superficielle, peu bruyante et quasiment sans risque de complication alors que la sclérite touche une structure profonde, peut être très douloureuse, destructrice, et engager le pronostic visuel. En outre, l’épisclérite est rarement symptomatique d’une pathologie générale sous-jacente au contraire de la sclérite, et son traitement se limite le plus souvent à des collyres, parfois associés à un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) [2]. Un bilan médical approfondi ne sera donc envisagé devant une épisclérite qu’en cas de présentation inhabituelle de par sa sévérité, sa chronicité, la récurrence des symptômes, ou encore l’existence de signes d’alerte généraux. La démarche de prise en charge est alors la même qu’en cas de sclérite. C’est pourquoi, après la présentation des caractéristiques générales de ces deux entités, la revue des aspects étiologiques et thérapeutiques a été centrée sur les sclérites, qui concentrent en outre la grande majorité des publications.
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Caractéristiques générales des sclérites et épisclérites
Située sous la conjonctive bulbaire, entre la capsule de Tenon et la sclère, l’épisclère est constituée de tissu conjonctif fibro-élastique. Elle est richement vascularisée par un plexus épiscléral superficiel et un plexus épiscléral profond. Composée principalement de collagène (80 % de son poids), la sclère s’étend du limbe cornéo-scléral au canal optique et n’a pas de vascularisation intrinsèque. Elle est richement innervée (branche V1 du nerf trijumeau), ce qui explique les douleurs parfois
Méthodes
Les études cliniques prises en compte dans cette revue devaient inclure au moins 50 patients et ont été sélectionnées par une recherche sur PubMed en utilisant l’entrée « scleritis AND etiology AND series », depuis l’article princeps de Watson et Hayreh en 1976 [1] jusqu’en septembre 2013, complétée par un examen de la bibliographie des articles analysés. Pour certaines équipes ayant publié plusieurs fois sur ce sujet, seule la série la plus récente a été sélectionnée afin d’éliminer les
Sclérites infectieuses
Le traitement des sclérites infectieuses sera bien entendu étiologique. Le traitement du zona ophtalmique repose sur l’administration orale dans les 72 heures de l’éruption de valaciclovir (Zélitrex®) 1 g × 3/jour pendant 7 jours, ou famciclovir (Oravir®) 500 mg × 3/jour pendant 7 jours, à adapter à la fonction rénale. Dans une série de 35 sclérites herpétiques, dont une majorité de formes chroniques liées à HSV, Gonzalez et al. [14] indiquent avoir débuté le traitement par de l’aciclovir (Zovirax®
Conclusion
Si l’on peut globalement qualifier l’épisclérite de pathologie bénigne, la sclérite fait partie des pathologies oculaires inflammatoires graves. Comme le confirment des publications importantes récentes, la sclérite est associée à des maladies systémiques variées dans environ 1 cas sur 3, pouvant parfois engager le pronostic vital. À l’opposé de formes souvent bien contrôlées par un traitement AINS et au cours évolutif rassurant, il s’agit environ 1 fois sur 2 d’une pathologie chronique,
Déclaration d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
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Soluplus micelles for acyclovir ocular delivery: Formulation and cornea and sclera permeability
2018, International Journal of PharmaceuticsCitation Excerpt :Permeability through the sclera was also investigated to elucidate whether the drug could be delivered also to the posterior segment (Fig. 6B). Although corneal keratopathies are the most common diseases caused by HSV in the eye, these virus can also cause scleritis and epiescleritis, two inflammatory diseases of the eyeball (Heron et al., 2014). The surface area of absorption in the sclera is larger than in cornea, and for several compounds larger permeability has been recorded for sclera (Geroski and Edelhauser, 2000; Loch et al. 2012).
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